Les portes se sont à nouveau ouvertes lundi soir à l’hôpital Necker. Elles se sont ouvertes sur des sourires, des rires et des histoires.
La première des portes s’est ouverte sur un petit garçon de 4 ans et demi, très occupé, très affairé. Je m’installe avec la conteuse Violaine qui est venue m’accompagner.
« Tu veux que je te racon… ». Non, il doit absolument me prendre la tension, il allume donc la machine, c’est urgent!
« Tu veux que je te racon… ». Non, la machine est prête, je dois tendre mon bras.
‘Tu veux que je te racon… ». Inutile, il saute du lit, fait des cabrioles et m’explique que les médecins lui ont dit de ne surtout pas bouger.
« Tu veux que je te… ». Je change mon fusil d’épaule : « Tu veux me raconter une histoire? »
Là, il s’arrête et me raconte les trois petits cochons. Il est debout, y met tout son coeur. Ensuite, grand seigneur,il veut bien raconter avec moi et Violaine « Roule Galette ». Juste avant, nous avons chanté le grand tube « Promenons-nous dans les bois ».
Comme quitter la chambre a été un peu difficile avec lui, nous avons promis de revenir avec un album. Et nous sommes revenues avec un « Zuza » d’Anaïs Vaugelade. A la dernière page de l’album quand Zuza dit bonne nuit à ses doudous »Faites de beaux rêves », le petit garçon ajoute « Moi aussi au bloc, je fais des rêves… ». Et la porte se referme, sur lui, sur son doudou aussi, à qui il a pris la tension et à qui Violaine et moi avons chanté des berceuses…